Apparition
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Lecture : David D.
Poésie
Durée : 1min - (1,24 Mo)
Un poème court de Stéphane Mallarmé, publié en 1883 mais remontant aux débuts des années 60, marquant l’apparition dans la poésie mallarméenne du thème de la chevelure.
« La lune s’attristait. Des séraphins en pleurs
Rêvant, l’archet aux doigts dans le calme des fleurs
Vaporeuses, tiraient de mourantes violes
De blancs sanglots glissant sur l’azur des corolles
— C’était le jour béni de ton premier baiser.
Ma songerie aimant à me martyriser
S’enivrait savamment du parfum de tristesse
Que même sans regret et sans déboire laisse
La cueillaison d’un Rêve au cœur qui l’a cueilli.
J’errais donc, l’œil rivé sur le pavé vieilli
Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue
Et dans le soir, tu m’es en riant apparue
Et j’ai cru voir la fée au chapeau de clarté
Qui jadis sur mes beaux sommeils d’enfant gâté
Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées
Neiger de blancs bouquets d’étoiles parfumées. »
Stéphane Mallarmé (1842-1898)
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Très beau texte de Mallarmé et tellement dit avec aisance... merci à vous David. Julie
RépondreSupprimerPas facile de lire Mallarmé, vous le faites très bien, c'est beau et limpide. Merci David.Bertrand
RépondreSupprimerTrès beau texte, très belle lecture. Jean-Charles
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