À Guernesey (IX)
(clic droit sur le titre, "enregistrer sous...", mp3)
Lecture : Juliette
Poésie
Durée : 2 min - (2,15 Mo)
« Je prendrai par la main les deux petits enfants ;
J'aime les bois où sont les chevreuils et les faons,
Où les cerfs tachetés suivent les biches blanches
Et se dressent dans l'ombre effrayés par les branches ;
Car les fauves sont pleins d'une telle vapeur
Que le frais tremblement des feuilles leur fait peur.
Les arbres ont cela de profond qu'ils vous montrent
Que l'éden seul est vrai, que les cœurs s'y rencontrent,
Et que, hors les amours et les nids, tout est vain ;
Théocrite souvent dans le hallier divin
Crut entendre marcher doucement la ménade.
C'est là que je ferai ma lente promenade
Avec les deux marmots. J'entendrai tour à tour
Ce que Georges conseille à Jeanne, doux amour,
Et ce que Jeanne enseigne à Georges. En patriarche
Que mènent les enfants, je réglerai ma marche
Sur le temps que prendront leurs jeux et leurs repas,
Et sur la petitesse aimable de leurs pas.
Ils cueilleront des fleurs, ils mangeront des mûres.
Ô vaste apaisement des forêts ! ô murmures !
Avril vient calmer tout, venant tout embaumer.
Je n'ai point d'autre affaire ici-bas que d'aimer. »
Victor Hugo (1802-1885)
Écouter en ligne :
C'est toujours un plaisir de t'écouter Juliette... Merci pour ce poème dit avec cœur et de façon juste.
RépondreSupprimerVincent
Je grave des cd pour ma mère (très âgée) avec les enregistrements de vos lectures (mais pas seulement...). Elle tient à vous remercier par mon intermédiaire pour vos très belles lectures. Je le fais donc avec plaisir. Vos choix musicaux sont très beaux et je découvre ainsi certains morceaux. J'en profite aussi pour remercier l'ensemble des lecteurs de leur générosité. Amitiés à tous. François
RépondreSupprimerCher François ,
RépondreSupprimermerci infiniment pour votre commentaire si flatteur , je suis ravie que vous appréciez mes choix musicaux et je suis certaine que tous les donneurs de voix seront heureux de votre fidélité.
Transmettez mes très chaleureux remerciements à votre mère.
Amicalement
Juliette
Cher Vincent,
RépondreSupprimerComme toujours ton message me ravit autant que tes lectures .
Amitiés
Juliette