Les Chimères
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Lecture : Thibaut Giraud
Poésie
Durée : 13 min - (12,2 Mo)
Les Chimères sont une suite de douze sonnets qui parurent avec Les Filles du Feu en 1854. Gérard de Nerval y évoque ses expériences, en des vers souvent obscurs, mais qui, de son propre aveu, "perdraient de leur charme à être expliqués". L'écriture est dense ; s'y mêlent des épisodes vécus, des réminiscences livresques, des allusions à l'alchimie, à l'astrologie...
El Desdichado
Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Etoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le Pampre à la Rose s'allie.
Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la Reine ;
J'ai rêvé dans la Grotte où nage la sirène...
Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la Sainte et les cris de la Fée.
Gérard de Nerval (1808-1855)
Texte intégral sur Wikisource
Écouter un extrait : El Desdichado
Présentation
El Desdichado
Myrtho
Horus
Antéros
Delfica
Artémis
Le Christ aux Oliviers
Vers dorés
Pour aller plus loin...
- Les Filles du feu et Les Chimères sur Wikipédia
- Une analyse détaillée du poème, El Desdichado sur Études littéraires
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Un seul mot me vient à l'esprit : magnifique.
RépondreSupprimerJean.
Votre voix, votre diction servent parfaitement Nerval. C'est plus qu'un plaisir. Merci. Marie-Lou
RépondreSupprimerVous lisez sans emphase, avec justesse et simplicité. Votre voix s'accorde harmonieusement au texte, vraiment merci pour cette lecture. Vous êtes trop rare... Camille
RépondreSupprimerMerci pour vos commentaires. Je vais tâcher de me rendre moins rare. Thibaut
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