(clic droit sur le titre, "enregistrer sous..., mp3)"
Lecture : Martine Leroy-Rambaud
Nouvelle
Durée : 12min - (11 Mo)
« M. et Mme Lerebour avaient le même âge. Mais monsieur paraissait plus
jeune, bien qu'il fût le plus affaibli des deux. Ils vivaient près de
Nantes dans une jolie campagne qu'ils avaient créée après fortune faite
en vendant des rouenneries.
La maison était entourée d'un beau jardin contenant basse-cour, kiosque chinois et une petite serre tout au bout de la propriété. M. Lerebour était court, rond et jovial, d'une jovialité de boutiquier bon vivant. Sa femme, maigre, volontaire et toujours mécontente, n'était point parvenue à vaincre la bonne humeur de son mari. Elle se teignait les cheveux, lisait parfois des romans qui lui faisaient passer des rêves dans l'âme, bien qu'elle affectât de mépriser ces sortes d'écrits. On la déclarait passionnée, sans qu'elle eût jamais rien fait pour autoriser cette opinion. Mais son époux disait parfois : "Ma femme, c'est une gaillarde !" avec un certain air entendu qui éveillait des suppositions. [...] »
La maison était entourée d'un beau jardin contenant basse-cour, kiosque chinois et une petite serre tout au bout de la propriété. M. Lerebour était court, rond et jovial, d'une jovialité de boutiquier bon vivant. Sa femme, maigre, volontaire et toujours mécontente, n'était point parvenue à vaincre la bonne humeur de son mari. Elle se teignait les cheveux, lisait parfois des romans qui lui faisaient passer des rêves dans l'âme, bien qu'elle affectât de mépriser ces sortes d'écrits. On la déclarait passionnée, sans qu'elle eût jamais rien fait pour autoriser cette opinion. Mais son époux disait parfois : "Ma femme, c'est une gaillarde !" avec un certain air entendu qui éveillait des suppositions. [...] »
Guy de Maupassant (1850-1893)
Texte intégral
Écouter en ligne :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour plus de convivialité, pensez à signer vos messages. Très cordialement,
Victoria