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mercredi 11 novembre 2009

La Grande Guerre





Nous vous proposons une page spéciale sur La Guerre de 14-18.

Une lecture de lettres de Poilus et de soldats allemands accompagnée par une vidéo sur les débuts de La Grande Guerre et par deux émissions de radio :

- un reportage d'Arte Radio (2004) sur Ferdinand Gilson.
- une émission de France Inter sur Craonne.

Des extraits  de la correspondance d'un sous-officier français avec son épouse, Alexandre Jacqueau. Un témoignage fort et touchant sur les conditions de vie dans les tranchées. (Livre audio à télécharger)

Pour replacer cette correspondance dans son contexte historique, une vidéo sur La Bataille de la Somme.

Une bibliographie sélective des témoignages d'écrivains français.
Des poètes britanniques et des écrivains allemands.
La Grande Guerre vue par quelques peintres.

Le cinéma et la Grande Guerre : filmographie sélective accompagnée d'extraits de films.

Et pour finir, les témoignages d'historiens sur  La Grande Guerre ainsi qu'une émission de Canal Académie, L'Armistice du 11 novembre 1918, avec Jean-Jacques Becker et un film de 52 min sur les Français pendant La Grande Guerre.

Bonne visite !


I. Les Débuts de la Grande Guerre - (8 min)





La Grande Guerre - Livre audio gratuit
(clic droit sur le titre, "enregistrer sous...", mp3)

Lecture : Victoria
Durée : 27min - (24 Mo)
Témoignages - Histoire


« Les premiers blessés sont apportés.
Il en arrive de toutes parts. Tout est occupé, jusqu'au moindre recoin. C'est l'engouffrement par toutes les ouvertures, par toutes les fissures de ces pauvres Poilus qui tombent dans nos bras, hébétés, hagards. Les yeux fichés par l'horreur de ce qu'ils ont vu et les traits contractés par la douleur et les souffrances surhumaines qu'ils éprouvent. »
Dr. Léon Barros


Écouter en ligne : 





Extrait musical :

Mozart, Le Requiem 



Des sites :








Le Dernier Poilu - Reportage Arte Radio (13 min)


Ferdinand Gilson est décédé le 25 février 2006 à l'âge de 107 ans. Né en octobre 1898, il est mobilisé en avril 1917 au 5ème régiment d'infanterie de Mamers.

Il vivra son baptême du feu en mars 1918 dans les Flandres occidentales, en Belgique.Il connaît la dure vie des tranchées : la boue, les rats, la mort qui frappe au hasard. Ferdinand Gilson était très attaché aux idéaux de paix et de fraternité entre les peuples.
(Présentation Arte Radio)





Craonne





(clic droit sur le titre, "enregistrer sous...", mp3)

Durée : 43 min - (28 Mo)



Retour à Craonne, théâtre d’une des plus sanglante bataille de la grande guerre. De cette boucherie, 150 000 morts en 48h, naitront les mutineries de 1917 et aussi la célèbre chanson de Craonne. 

Reportage de Raissa Blankoff, avec Noël Genteur et Yves Follen.
Une des six émissions consacrées à La Grande Guerre à retrouver sur le site de Là-bas si j'y suis.


Écouter en ligne : 









II. La Bataille de la Somme (3 min)







(clic droit sur le titre, "enregistrer sous...", archive zip)

Lecture : Victoria 
Témoignage - Histoire
Durée : 2h - (100 Mo) 



« [...] Lors de la dernière attaque sur les Éparges, la majorité des prisonniers que nous avons faits étaient fous, et pour les emmener, nous avons dû les ligoter sur des chariots. Pour maintenir leurs hommes dans les tranchées, les officiers n’hésitent pas à les faire enchaîner tels des forçats. Nous avons pris des mitrailleuses scellées dans des tranchées bétonnées et les hommes étaient enchaînés par le pied. Ceux qui ne sont pas tués sont fous. »

Alexandre Jacqueau - Avril 1915

Cette lecture des extraits de la correspondance d'Alexandre Jacqueau a été possible grâce à l'aimable autorisation de Monsieur Etienne Jacqueau. 



Écouter en ligne : 




Site d' Etienne Jacqueau 



Télécharger le livre audio par chapitres (mp3) : clic droit, "enregistrer sous..."  



Bach, Suites pour violoncelle, interprétées par Vito Paternoster 



II. Des écrivains dans la tourmente

Une bibliographie sélective d'écrivains soldats qui ont témoigné de la guerre à travers leurs écrits. On peut se reporter à deux livres essentiels sur ce thème :

Kleff, Patrice - Ceux de Verdun, Les écrivains et la Grande Guerre, Flammarion
Miquel, Miquel - Les Grands romans de la Guerre 14-18, Omnibus aux Presses de la Cité, 1994
Appolinaire, Guillaume - Calligrammes, poèmes de la paix et de la guerre (1918)
Barbusse, Henri - Le Feu (Prix Goncourt, 1916) 
Céline, Louis-Ferdinand - Voyage au bout de la nuit 
Cendrars, Blaise - La Main coupée 
Dorgelès, Roland :
 - Les Croix de bois (Prix Fémina, 1919)
 - Le Réveil des morts (1923) 
Duhamel, Georges :
 - La Vie des Martyres (1917)
- Civilisation 1914-1917 (Prix Goncourt 1918) 
Faure, Élie - La Sainte face (1917) 
Genevoix, Maurice - Ceux de 14 
Giono, Jean - Le Grand Troupeau (1931) 
Kessel, Joseph - L'Equipage 
Mac Orlan, Pierre :
 - Les Poissons morts
 - La Chanson de la route de Bapaume 
Teilhard de Chardin - Écrits du temps de la guerre (1916-1919) 
Vaillant-Couturier, Paul - Lettres à mes amis 1918-1919

Des écrivains pacifistes...

Vous trouverez une bibliographie complète sur les écrivains engagés contre la guerre sur le site de Nancy Sloan Goldberg .

Jouve, Pierre-Jean
Montherlant, Henry (de)
Rolland, Romain
Romains, Jules
Varlet, Théo - Exil de guerre (1915)
Verhaeren, Emile

Des écrivains allemands...

Vous pouvez consulter avec profit le site Les Chemins de mémoire

Jünger, Ernst :
 - Orages d'acier
 - La Guerre comme expérience intérieure
 - Feu et sang
Remarque, Erich-Maria - A l'Ouest rien de nouveau (1928)
Sorge, Reinhardt - Grenades (1916)

 
Des poètes britanniques... 

Graves, Robert - Adieu à tout cela (1929)
Owen, Wilfred - Poèmes
Rosenberg, Isaac - Lever de jour dans les tranchées (1916)
Sassoon, Siegfried - Contre-Attaque (1917) 



III. La Peinture et la Grande Guerre...

Deux sites très documentés sur la guerre vue par les peintres

Bonnard, Pierre
Bruyer, Georges
Chagall, Marc
Dix, Otto
Kokoschka, Oskar
Léger Fernand
Picasso, Pablo
Valloton, Félix
Vuillard, Édouard

La Bande dessinée...

Avec Jacques Tardi

- C'était la guerre des tranchées
- une adaptation du Voyage au bout de la nuit de Céline
- Putain de guerre !   



IV. Le Cinéma et La Grande Guerre...

Filmographie sélective :

Annaud, Jean-Jacques - La Victoire en chantant (1976)
Autant-Lara, Claude - Le Diable au corps (1947)
Bernard, Raymond - Les Croix de bois (1931)
Boisset, Yves - Le Pantalon rouge (1996)
Carion, Christian - Joyeux Noël (2005)
Gance, Abel - J'accuse (1919)
Jeunet, Jean-Pierre - Un long dimanche de fiançailles (2004)
Kubrick, Stanley - Les Sentiers de la Gloire (1957)
Losey, Joseph - Pour l'exemple (1964)
Renoir, Jean - La Grande Illusion (1937)
Trumbo, Dalton - Johnny s'en va-t-en guerre (1971)
Vidor, King - La Grande Parade (1925)


Quelques extraits de films :







Stanley Kubrick, Les Sentiers de la gloire - 1957 (16 min)




VI. Des historiens dans la guerre...

Bloch, Marc :
 - Souvenirs de guerre 1914-1915, in Cahiers des Annales, n°26 (1969)
 - Écrits de guerre 1914-1918, Références, Armand Colin (1997)
Dumézil, Georges :
 - Ma Guerre de 14, Les collections de L'Histoire, n°21, octobre-décembre 2003 


Une émission de Canal Académie avec l'historien Jean-Jacques Becker :

« A l’occasion du 90e anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918, le musée de l’Armée a organisé, en partenariat avec l’Université permanente de la ville de Paris, un cycle de conférences autour des suspensions d’armes ou armistices les plus importants de l’histoire moderne ou contemporaine de la France. Jean-Jacques Becker présente ici l’armistice du 11 novembre 1918, sans doute le plus glorieux mais aussi le plus inespéré ! »

Écouter en ligne : 




Télécharger l'émission (clic droit, "enregistrer sous...", mp3)




Les Français dans la Grande Guerre - Documentaire de Cédric Condom France - 2008.  Résumé: Des images inédites sur la vie des soldats au front et sur le quotidien des civils restés à l'arrière, pendant les longs mois de la Première Guerre mondiale.


Les Français dans la Grande Guerre (52min)




6 commentaires:

  1. BRAVO Victoria !!
    Magnifique initiative et superbe résultat !

    Voilà une belle façon de commémorer ce 11 Novembre
    et une grande sélection de liens très intéressants

    Juliette

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  2. Merci Victoria pour cette excellente initiative, il faut que la mémoire demeure malgré le temps qui passe.

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  3. Chère Victoria,
    Un grand merci et de sincères félicitations pour la grande qualité de votre travail.
    Vous êtes en train de créer un site formidable!
    Cette"page spéciale" est sans nul doute le témoignage de votre personalité sensible et de votre intérêt pour toute forme d'art,merci de nous en faire profiter si généreusement .
    M-Ange

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  4. "VERRE D'EAU"

    On l'appelait ironiquement "Verre d'eau".

    Auguste était un vieil ivrogne sans nom.

    Hydraté dès le lever avec la pire des piquettes, la matinée se terminait invariablement dans une noyade de tonnerre et de feu, la grosse gnôle prenant vite le relais des p'tits canons...

    A travers cette voluptueuse agonie de sa conscience le buveur nageait, tour à tour hilare, hébété, larmoyant, dans ce qui semblait être son véritable élément : un univers sinistre d'amnésie tranchante et de gaité frelatée.

    Soixante-cinq ans que cela durait. Une existence entière vouée à l'ivrognerie la plus crasse.

    L'on s'étonnait d'ailleurs que "Verre d'eau" fût encore de ce monde après cette longue vie arrosée des pisses de Bacchus.

    Mais il était solide l'Auguste ! Faut-il qu'il y ait un Dieu pour les assoiffés sans fond... Il est vrai qu'il avait survécu aux tranchées de la "14". A le voir ainsi, lamentable, abreuvé d'indignité, dégueulant son ivresse, qui l'eût cru ?

    Après avoir traversé l'enfer de la Grande Guerre, qu'est-ce qui aurait donc pu l'abattre ? Pour ce passé héroïque on pouvait bien lui pardonner son vice, au vieil Auguste... Son statut de vétéran le maintenait malgré tout en estime dans le coeur de ses concitoyens navrés de le voir chanter ses "gnôleries" du matin au soir.

    Lui, ne parlait jamais des tranchées. Soûl à toutes heures de sa vie, comment aurait-il pu tenir une conversation cohérente sur quelque grave sujet ? Même lors des commémorations annuelles, il recevait l'accolade du maire l'haleine chargée de tous les alcools du diable... Se souvenait-il encore au moins de sa jeunesse dans la boue des combats ?

    "Verre d'eau" finit par mourir dans un dernier hoquet désespéré dédié à la vigne qui, depuis l'âge de vingt-deux ans, l'avait aidé à vivre.

    A oublier surtout.

    Il buvait comme un trou depuis l'âge de vingt deux ans... C'était en 1918, la fin de la guerre. Celui que désormais on allait bientôt surnommer malicieusement "Verre d'eau" venait d'être démobilisé. Vingt-deux ans et déjà toute l'horreur des tranchées dans le regard.

    Pauvre "Verre d'eau" ! Homme pitoyable, misérable, lamentable, mais surtout âme sensible brisée en pleine jeunesse, nul ne saura jamais son secret d'ivrogne.

    On inhuma bien vite le défunt sans famille.

    Nul ne sut que ce sobriquet de "Verre d'eau" sonnait aussi juste chez lui, deux syllabes lourdes comme le son du glas, sombres tel le chant fatal de l'airain...

    "Verre d'eau" : des sons clairs et sereins si proches des sons de l'enfer. Des sons qui, ironie du destin, rappelaient son drame, poignant.

    Car le drame de "Verre d'eau" c'était...

    Verdun.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

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  5. Une page à la fois intéressante et émouvante par les témoignages et les lectures des lettres de soldats. Vos pages thématiques sont vraiment un plus. J'apprécie et je vous remercie. Alain

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  6. Je suis très contente que les pages thématiques vous plaisent, cela récompense amplement le temps passé à les élaborer. Très cordialement, Victoria

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Pour plus de convivialité, pensez à signer vos messages. Très cordialement,
Victoria