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lundi 7 décembre 2009

Aristide Bruant - Lézard


(clic droit sur le titre, "enregistrer sous...", mp3)

Lecture : David D. 
Poésie
Durée : 2min - (1, 21 Mo) 



A l’instar de Jehan-Rictus ou de Gaston Couté, Aristide Bruant a donné de bien belles lettres de noblesse à la poésie populaire. Ce texte, Lézard, adapté (et adopté) par le chanteur Renaud, à la fin des années 70, en ouverture d’un spectacle consacré aux chansonniers du début du XXème siècle, montre la puissance évocatrice de la « jactance de Paname » de cette période.


On prend des manières à quinze ans,
Pis on grandit sans
Qu'on les perde :
Ainsi, moi, j'aime bien roupiller,
J'peux pas travailler,
Ca m'emmerde.

J'en foutrai jamais une secousse,
Même pas dans la rousse
Ni dans rien.
Pendant que l'soir, ej' fais ma frape,
Ma soeur fait la r'tape,
Et c'est bien.

Alle a p'us d'daron, p'us d'daronne,
Alle a plus personne,
Alle a qu'moi.

Au lieu de soutenir ses père et mère,
A soutient son frère,
Et puis, quoi ?
Son maquet, c'est mon camarade:
I' veut bien que j'fade
Avec eux.

Aussi, ej' l'aim', mon beau-frère Ernesse,
Il est à la r'dresse,
Pour nous deux.

Ej'm'occupe jamais du ménage,
Ej'suis libre, ej' nage
Au dehors,
Ej'vas sous les sapins, aux Buttes,
Là, j'allong' mes flûtes,
Et j'm'endors.

On prend des manières à quinze ans,
Pis on grandit sans
Qu'on les perde :
Ainsi, moi, j'aime bien roupiller,
J'peux pas travailler,
Ca m'emmerde.

Aristide Bruant (1851-1925)


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1 commentaire:

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