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Lecture : Milunisu
Nouvelle
Durée totale : 27min - (24,7 Mo)
Mademoiselle Cocotte :
« Nous allions sortir de l'Asile quand j'aperçus dans un coin de la cour
un grand homme maigre qui faisait obstinément le simulacre d'appeler un
chien imaginaire. Il criait, d'une voix douce, d'une voix tendre :
"Cocotte, ma petite Cocotte, viens ici, Cocotte, viens ici, ma belle" en tapant sur sa cuisse comme on fait pour attirer les bêtes. Je demandai au médecin :
- Qu'est-ce que celui-là ?
Il me répondit :
- Oh ! celui-là n'est pas intéressant. C'est un cocher, nommé François, devenu fou après avoir noyé son chien.
J'insistai :
- Dites-moi donc son histoire. Les choses les plus simples, les plus humbles, sont parfois celles qui nous mordent le plus au cœur.
Et voici l'aventure de cet homme qu'on avait sue tout entière par un palefrenier, son camarade. [...] » (Recueil, Clair de lune).
"Cocotte, ma petite Cocotte, viens ici, Cocotte, viens ici, ma belle" en tapant sur sa cuisse comme on fait pour attirer les bêtes. Je demandai au médecin :
- Qu'est-ce que celui-là ?
Il me répondit :
- Oh ! celui-là n'est pas intéressant. C'est un cocher, nommé François, devenu fou après avoir noyé son chien.
J'insistai :
- Dites-moi donc son histoire. Les choses les plus simples, les plus humbles, sont parfois celles qui nous mordent le plus au cœur.
Et voici l'aventure de cet homme qu'on avait sue tout entière par un palefrenier, son camarade. [...] » (Recueil, Clair de lune).
Texte intégral.
Écouter en ligne : Mademoiselle Cocotte (16min)
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Histoire d'un chien :
Histoire d'un chien est la première version de Mademoiselle Cocotte (11min).
« Toute la presse a répondu dernièrement à l'appel de la Société protectrice des animaux, qui veut fonder un asile pour les bêtes. Ce serait là une espèce d'hospice, et un refuge où les pauvres chiens sans maître trouveraient la nourriture et l'abri, au lieu du nœud coulant que leur réserve l'administration. Les journaux, à ce propos, ont rappelé la fidélité des bêtes, leur intelligence, leur dévouement. Ils ont cité des traits de sagacité étonnante. Je veux à mon tour raconter l'histoire d'un chien perdu, mais d'un chien du commun, laid, d'allure vulgaire. Cette histoire, toute simple, est vraie de tout point. [...] »
Guy de Maupassant (1850-1893).
Texte intégral.
Histoire d'un chien :
Histoire d'un chien est la première version de Mademoiselle Cocotte (11min).
« Toute la presse a répondu dernièrement à l'appel de la Société protectrice des animaux, qui veut fonder un asile pour les bêtes. Ce serait là une espèce d'hospice, et un refuge où les pauvres chiens sans maître trouveraient la nourriture et l'abri, au lieu du nœud coulant que leur réserve l'administration. Les journaux, à ce propos, ont rappelé la fidélité des bêtes, leur intelligence, leur dévouement. Ils ont cité des traits de sagacité étonnante. Je veux à mon tour raconter l'histoire d'un chien perdu, mais d'un chien du commun, laid, d'allure vulgaire. Cette histoire, toute simple, est vraie de tout point. [...] »
Richard Strauss – Vier letzte Lieder - Otto Ackermann - Vienna Symphony Orchestra - Elisabeth Schwarzkopf - Extrait de Beim Schlafengehen (1953).
Articles
Merci beaucoup pour vos excellentes lectures, Milunisu. Âmes sensibles... s'abstenir pour cette pauvre Mademoiselle Cocotte... Histoire d'un chien est rassurant quand on pense à l'engagement de Maupassant envers la S.P.A ! L'Âne m'a beaucoup émue aussi, je suppose que vous êtes sensible au sort des animaux ? Bien à vous, Corinne
RépondreSupprimerOui, toutefois, Cocotte est aimée par son maître, c'est ce qui nous rend son sort si cruel.
RépondreSupprimerSur nos relations avec les chiens, Mirbeau a écrit "La mort du chien" (lu sur ce blog par Victoria) et GdeM "Pierrot" (par Pomme sur Littérature audio). Deux belles lectures qui m'ont beaucoup ému et que je vous recommande.
Je n'oublie pas que nous ne sommes qu'une espère terrestre parmi les autres, temporairement considérée comme la plus évoluée et que cela devrait nous rendre plus responsables encore vis à vis d'elles.
Merci Corinne pour votre écoute et votre message chaleureux.
Bien cordialement, Milunisu
Bonsoir Milunisu,
RépondreSupprimerje viens d'écouter un extrait de votre lecture pour me reposer de l'un de mes enregistrements! Vous lisez merveilleusement bien et vous avez une voix bien agréable.
Je lis votre commentaire, plus haut. Je crains que l'humain ne soit pas prêt d'être responsable par rapport à l'animal, puisqu'il n'est pas capable de l'être par rapport à l'humain...
Bonne nuit,
Ar Men
Bonjour et merci chère Ar-Men pour votre message qui me touche beaucoup : je connais et apprécie vos lectures depuis longtemps et venais de ré-écouter des passages de votre passionnant "Pouce-crochu" de Du Boisgobey, ce feuilleton à la manière des Mystères de Paris, que j'ai beaucoup apprécié cet été.
RépondreSupprimerNous sommes d'accord sur le fond et je partage votre point de vue : être responsable des autres espèces ne peut se réaliser a contrario des relations que nous avons au sein même de notre propre espèce mais en réciprocité. Bien cordialement, Milunisu
Bonsoir Milunisu,
RépondreSupprimermerci à vous, je ne pensais pas que vous connaissiez mes lectures, je suis à mon tour touchée par votre réponse.
Ah! le "pouce-crochu"! Je découvrais moi-même cet auteur lorsque je l'enregistrai.
Depuis je vogue d'un auteur à l'autre avec toujours toutefois une préférence pour Féval dont j'espère bien à terme enregistrer tous les livres.
Je me sauve, je vous souhaite un bon weed-end!
Cordialement,
Ar Men