Vincent Van Gogh - Pêchers roses (1888)
« Il n’est fleur, il n’est femme, grand Être aux bras multipliés, qui plus que toi m’émeuve et de mon cœur dégage une fureur plus tendre... Tu le sais bien, mon Arbre, que dès l’aube je te viens embrasser : je baise de mes lèvres l’écorce amère et lisse, et je me sens l’enfant de notre même terre. [...] »
Paul Valéry - Dialogue de l'arbre (1943)
I. L'Arbre comme symbole
Selon certaines croyances, l'arbre, par ses branches, devenues des racines plongées dans le ciel, nourrit le monde terrestre et le monde souterrain; d'où un renversement des images. L'arbre, symbole de l'immortalité, traduit le caractère cyclique de l'évolution cosmique par la mort et la renaissance de ses feuilles. Il est ainsi le symbole de l'éternité. Comme il peut porter des fruits, l'arbre symbolise également la fertilité. Certaines mythologies considèrent l'arbre comme le centre du Monde.
« La variante la plus répandue du symbolisme du Centre est l'Arbre Cosmique qui se trouve au milieu de l'Univers et qui soutient comme un axe les trois Mondes (Ciel, Terre, Enfer) [...] » Mircea Éliade
Selon certaines croyances, l'arbre, par ses branches, devenues des racines plongées dans le ciel, nourrit le monde terrestre et le monde souterrain; d'où un renversement des images. L'arbre, symbole de l'immortalité, traduit le caractère cyclique de l'évolution cosmique par la mort et la renaissance de ses feuilles. Il est ainsi le symbole de l'éternité. Comme il peut porter des fruits, l'arbre symbolise également la fertilité. Certaines mythologies considèrent l'arbre comme le centre du Monde.
« La variante la plus répandue du symbolisme du Centre est l'Arbre Cosmique qui se trouve au milieu de l'Univers et qui soutient comme un axe les trois Mondes (Ciel, Terre, Enfer) [...] » Mircea Éliade
Les nombreuses interprétations symboliques de l’arbre s’articulent autour de l’idée du Cosmos vivant en perpétuelle régénération. Le déroulement de son cycle annuel l’associe tout naturellement à la succession de la vie, de la mort et de la résurrection.
On rencontre aussi le symbole particulier de l’arbre inversé qui pointe ses racines vers le ciel et déploie sa ramure sur la terre, que l’on trouve aussi bien dans les plus vieux textes de l’Inde (Rig-Véda) que dans la tradition alchimique. L’arbre indique dans ce cas l’origine céleste de l’homme et l’invite, en se libérant de ses attaches terrestres, à redécouvrir en lui, le ciel intérieur qui participe du ciel divin lui-même.
L’arbre est symboliquement appelé arbre de vie. Il est le symbole d’immortalité, de l’ensemble de la nature ainsi que du cosmos. L’arbre représente également à la fois la chute de l’homme et sa rédemption. Il est aussi le symbole féminin de la fécondité de la terre et enfin de la liberté. L’arbre est un symbole présent dans les religions.
II. L’Arbre dans l’histoire des religions
On trouve chez presque tous les peuples anciens des arbres sacrés, soit réels, soit idéalisés et élevés au rang de symboles cosmiques. Dans les religions naturelles les plus anciennes, les arbres étaient considérés comme des êtres véritables habités par des esprits de la nature, nymphes ou elfes, possédant leur propre âme et avec lesquels l’homme entretenait une relation particulière.
L’arbre cosmique est souvent représenté sous la forme d’une essence particulièrement majestueuse. Ainsi, le chêne des Celtes, le tilleul des Germains, le frêne des peuples scandinaves, l’olivier de l’orient islamique, le mélèze et le bouleau de Sibérie, tous arbres remarquables par leur longévité et leurs dimensions.
L’arbre, axe du monde, est celui autour duquel s’assemble le cosmos ; ainsi le frêne Yggdrasil dans la mythologie nordique ou encore l’arbre sacré Ceiba ou Yaxché des Mayas du Yucatan, qui pousse au centre du monde et porte les couches du Ciel. On trouve la même idée avec l’arbre Kien-mou des Chinois qui touche, par ses branches et ses racines, aux cieux et aux sources souterraines où se cache la mort.
Pour les Bouddhistes, l’arbre de la Boddhi, à l’ombre duquel Gautama Bouddha reçut l’illumination est le symbole du grand Éveil. L'Égypte ancienne vénérait les sycomores où la déesse Hathor puisait une boisson et une nourriture qu’elle donnait aux morts, ou plus exactement à leurs âmes.
L’association de l’Arbre de Vie et de la manifestation divine se retrouve dans les traditions chrétiennes. Il existe une analogie entre l’arbre de la première alliance, l’arbre de vie de la Genèse et l’arbre de la croix de la Nouvelle Alliance qui régénère l’homme.
L’arbre-ancêtre deviendra l’arbre généalogique. Citons le fameux arbre de Jessé qui symbolise la chaîne des générations dont la Bible résume l’histoire et qui culmine avec la venue du Christ.
On rencontre aussi le symbole particulier de l’arbre inversé qui pointe ses racines vers le ciel et déploie sa ramure sur la terre, que l’on trouve aussi bien dans les plus vieux textes de l’Inde (Rig-Véda) que dans la tradition alchimique. L’arbre indique dans ce cas l’origine céleste de l’homme et l’invite, en se libérant de ses attaches terrestres, à redécouvrir en lui, le ciel intérieur qui participe du ciel divin lui-même.
L’arbre est symboliquement appelé arbre de vie. Il est le symbole d’immortalité, de l’ensemble de la nature ainsi que du cosmos. L’arbre représente également à la fois la chute de l’homme et sa rédemption. Il est aussi le symbole féminin de la fécondité de la terre et enfin de la liberté. L’arbre est un symbole présent dans les religions.
II. L’Arbre dans l’histoire des religions
On trouve chez presque tous les peuples anciens des arbres sacrés, soit réels, soit idéalisés et élevés au rang de symboles cosmiques. Dans les religions naturelles les plus anciennes, les arbres étaient considérés comme des êtres véritables habités par des esprits de la nature, nymphes ou elfes, possédant leur propre âme et avec lesquels l’homme entretenait une relation particulière.
L’arbre cosmique est souvent représenté sous la forme d’une essence particulièrement majestueuse. Ainsi, le chêne des Celtes, le tilleul des Germains, le frêne des peuples scandinaves, l’olivier de l’orient islamique, le mélèze et le bouleau de Sibérie, tous arbres remarquables par leur longévité et leurs dimensions.
L’arbre, axe du monde, est celui autour duquel s’assemble le cosmos ; ainsi le frêne Yggdrasil dans la mythologie nordique ou encore l’arbre sacré Ceiba ou Yaxché des Mayas du Yucatan, qui pousse au centre du monde et porte les couches du Ciel. On trouve la même idée avec l’arbre Kien-mou des Chinois qui touche, par ses branches et ses racines, aux cieux et aux sources souterraines où se cache la mort.
Pour les Bouddhistes, l’arbre de la Boddhi, à l’ombre duquel Gautama Bouddha reçut l’illumination est le symbole du grand Éveil. L'Égypte ancienne vénérait les sycomores où la déesse Hathor puisait une boisson et une nourriture qu’elle donnait aux morts, ou plus exactement à leurs âmes.
L’association de l’Arbre de Vie et de la manifestation divine se retrouve dans les traditions chrétiennes. Il existe une analogie entre l’arbre de la première alliance, l’arbre de vie de la Genèse et l’arbre de la croix de la Nouvelle Alliance qui régénère l’homme.
L’arbre-ancêtre deviendra l’arbre généalogique. Citons le fameux arbre de Jessé qui symbolise la chaîne des générations dont la Bible résume l’histoire et qui culmine avec la venue du Christ.
« Le psychologue et psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875 – 1961) a montré que l’image de l’arbre survit encore comme un archétype dans l’inconscient individuel et collectif. En effet, il s’agit d’un des symboles les plus fertiles, vitaux et universels. En ces temps de crise, c’est en lui-même que l’homme doit redécouvrir efficacement le sens de cette image. En même temps, il doit redécouvrir le sens de l’union avec la Nature, de l’harmonie cosmique qu’il a malheureusement, bien souvent égaré. »
Jacques Brosse in Courrier de l'UNESCO, janvier 1989
Conte des Trois arbres
(clic droit sur le titre, "enregistrer sous...), mp3)
Lecture : Juliette
Conte
Durée : 10 min - (9,21 Mo)
« Il était une fois trois arbres qui rêvaient de ce qu'ils seraient une fois devenus grands.
Le premier s'imaginait être un coffre à trésor, renfermant ce qu'il y a de plus précieux au monde.
Le deuxième rêvait d'être un vaisseau grandiose faisant traverser les océans aux plus grands rois de la terre.
Le troisième se voyait grandir et dépasser la cime des plus grands arbres. Tout le monde alors le regarderait avec respect. Le jour arriva où trois bûcherons vinrent couper les arbres [...] »
Le premier s'imaginait être un coffre à trésor, renfermant ce qu'il y a de plus précieux au monde.
Le deuxième rêvait d'être un vaisseau grandiose faisant traverser les océans aux plus grands rois de la terre.
Le troisième se voyait grandir et dépasser la cime des plus grands arbres. Tout le monde alors le regarderait avec respect. Le jour arriva où trois bûcherons vinrent couper les arbres [...] »
Texte intégral
Écouter en ligne :
Un grand merci à vous,Juliette,Nicole,René et Victoria,pour vos lectures et vos voix maintenant si familières et aimées.
RépondreSupprimerEt un grand merci à Victoria pour nous entrainer dans cette belle ronde autour de l'Arbre ,avec une telle diversité de textes ,d'images et de documents.
Marie- Ange
Un immense bravo à Victoria pour cette superbe page sur l'arbre. Que de poésie dans ces textes à lire et à entendre, et dans les illustrations.
RépondreSupprimerLes contes sont émouvants et portés par des voix que j'aime beaucoup.
Ah! si j'enseignais encore, comme j'aurais eu plaisir à utiliser cette page avec mes élèves!!!
Pomme
Merci pour toutes ces informations. L'arbre sera au centre de mon année d'enseignante en primaire.
RépondreSupprimerP. Fort