Lecture : Ar Men Contes - Jeunesse Durée : 5h 38min - (310 Mo)
Écrits pour ses deux petites-filles, Aurore et Gabrielle, ces contes de George Sand mêlent folklore et merveilleux.
« … car, si je vous fais ces contes pour vous amuser, je veux qu’ils vous instruisent un peu en vous faisant chercher une partie de la quantité de mots et de choses que vous ne savez pas encore. Quand toutes deux vous comprendrez tout à fait sans qu’on vous aide, je n’y serai peut-être plus. Souvenez-vous alors de la grand-mère qui vous adorait. » George Sand
« Les légendes bretonnes sont aussi des Fleurs de Bretagne. Elles sont sœurs des chants de nos bardes et forment le fonds de la poésie primitive des Bretons. Les recueillir, les publier, c’est donc travailler, non à une œuvre personnelle, mais à une œuvre qui touche à l’intérêt littéraire du pays » Ernest du Laurens de la Barre
« Les maisons isolées sur les routes presque abandonnées qui traversent les montagnes, maisons trop nombreuses encore pour le bonheur des paotred-kaled (durs garçons) de la Basse-Bretagne, tristes cabanes qu’une lourde vapeur de cidre environne et dont un fagot de gui orne toujours la façade lézardée ; ces maisons-là, vous en conviendrez, sont bien nommées, trop bien qualifiées par ces mots : chapel an Diaoul, chapelle du Diable. [...] » (Recueil - Fantômes bretons) Ernest du Laurens de la Barre (1819-1881)
Lecture : Victoria Roman - Jeunesse Durée : 21h - (1,10 Go)
« Je n’eus pas de peine à céder aux prières de Peggotty, qui me demanda de rester à Yarmouth jusqu’à ce que les restes du pauvre voiturier eussent fait, pour la dernière fois, le voyage de Blunderstone. Elle avait acheté depuis longtemps, sur ses économies, un petit coin de terre dans notre vieux cimetière, près du tombeau de « sa chérie, » comme elle appelait toujours ma mère, et c’était là que devait reposer le corps de son mari.
Quand j’y pense à présent, je sens que je ne pouvais pas être plus heureux que je l’étais véritablement alors de tenir compagnie à Peggotty, et de faire pour elle le peu que je pouvais faire. Mais je crains bien d’avoir éprouvé une satisfaction plus grande encore, satisfaction personnelle et professionnelle, à examiner le testament de M. Barkis et à en apprécier le contenu. [...] »
André Durand présente Charles Dickens : Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées (en particulier Olivier Twist et David Copperfield).
Lecture : René Depasse Nouvelle - Humour Durée : 9 min - (8,3 Mo)
« Cet individu était une de ces personnes que l’on appelle philosophes. Il était jumeau, étant né simultanément dans deux maisons différentes de Boston. Les maisons existent encore aujourd’hui, et portent des inscriptions relatant ce fait. Les inscriptions sont assez claires, et d’ailleurs, presque inutiles, car, de toute façon, les habitants appellent sur ces deux maisons l’attention des étrangers, et souvent plusieurs fois par jour. Le sujet de cette étude était de nature vicieuse, et de bonne heure prostitua ses talents à inventer des maximes et des aphorismes calculés pour tourmenter les jeunes générations des âges suivants. [...] »
Lecture : Ar Men Conte - Jeunesse Durée : 6 min - (6 Mo)
« Un tailleur et un forgeron voyageaient ensemble. Un soir, comme le soleil venait de se coucher derrière les montagnes, ils entendirent de loin le bruit d'une musique qui devenait plus claire à mesure qu'ils approchaient. C'était un son extraordinaire, mais si charmant qu'ils oublièrent toute leur fatigue pour se diriger à grands pas de ce côté. La lune était déjà levée, quand ils arrivèrent à une colline sur laquelle ils virent une foule de petits hommes et de petites femmes qui dansaient en rond d'un air joyeux, en se tenant par la main ; ils chantaient en même temps d'une façon ravissante, et c'était cette musique que les voyageurs avaient entendue. [...] »
Lecture : René Depasse Nouvelle - Humour Durée : 20 min - (18,6 min)
« J'ai l'air d'un homme de soixante ans et marié, mais cette apparence est due à ma misérable condition et à mes malheurs, car je suis célibataire et n'ai que quarante et un ans. Vous aurez de la peine à croire que moi, qui ne suis maintenant qu'une ombre, j'étais, il y a deux ans à peine, robuste et bien portant, un homme de fer, un athlète. C'est pourtant la vérité vraie. Mais plus étrange encore est la façon dont j'ai perdu la santé. Je l'ai perdue en prenant soin d'une caisse de fusils, dans un voyage de deux cents milles en chemin de fer, par une nuit d'hiver. Voilà les faits exactement. Je vais vous les raconter. [...] »
Lecture : Ar Men Conte - Jeunesse Durée : 23 min - (21,5 Mo) « Il était une fois un Roi et une Reine qui étaient si fâchés de n'avoir point d'enfants, si fâchés qu'on ne saurait dire. Ils allèrent à toutes les eaux du monde, vœux, pèlerinages, menues dévotions ; tout fut mis en œuvre, et rien n'y faisait.
Enfin pourtant la Reine devint grosse, et accoucha d'une fille : on fit un beau Baptême ; on donna pour Marraines à la petite Princesse toutes les Fées qu'on pût trouver dans le Pays (il s'en trouva sept), afin que chacune d'elles lui faisant un don, comme c'était la coutume des Fées en ce temps-là, la Princesse eût par ce moyen toutes les perfections imaginables.
Après les cérémonies du Baptême toute la compagnie revint au Palais du Roi, où il y avait un grand festin pour les Fées. On mit devant chacune d'elles un couvert magnifique, avec un étui d'or massif, où il y avait une cuiller, une fourchette, et un couteau de fin or, garni de diamants et de rubis. Mais comme chacun prenait sa place à table, on vit entrer une vieille Fée qu'on n'avait point priée parce qu'il y avait plus de cinquante ans qu'elle n'était sortie d'une Tour et qu'on la croyait morte, ou enchantée. [...] »
- Deosil, Pure Essence et Lost In The Labyrinth et True - Aaron Eason, Dungeons Echoing Darkness et Encounter et Second Overworld - Johan Van Barel, Veerles Ballad.
« Ça, mon ami, dis-je à Labarbe, tu viens encore de prononcer ces quatre mots, « ce cochon de Morin ». Pourquoi, diable, n’ai-je jamais entendu parler de Morin sans qu’on le traitât de « cochon » ?
Labarbe, aujourd’hui député, me regarda avec des yeux de chat-huant. « Comment, tu ne sais pas l’histoire de Morin, et tu es de la Rochelle ? »
J’avouai que je ne savais pas l’histoire de Morin. Alors Labarbe se frotta les mains et commença son récit.
« Tu as connu Morin, n’est-ce pas, et tu te rappelles son grand magasin de mercerie sur le quai de la Rochelle ?
— « Oui, parfaitement.
— « Eh bien, sache qu’en 1862 ou 63 Morin alla passer quinze jours à Paris, pour son plaisir, ou ses plaisirs, mais sous prétexte de renouveler ses approvisionnements. Tu sais ce que sont, pour un commerçant de province, quinze jours de Paris. Cela vous met le feu dans le sang. Tous les soirs, des spectacles, des frôlements de femmes, une continuelle excitation d’esprit. On devient fou. On ne voit plus que danseuses en maillot, actrices décolletées, jambes rondes, épaules grasses, tout cela presque à portée de la main, sans qu’on ose ou qu’on puisse y toucher. C’est à peine si on goûte, une fois ou deux, à quelques mets inférieurs. Et l’on s’en va le cœur encore tout secoué, l’âme émoustillée, avec une espèce de démangeaison de baisers qui vous chatouillent les lèvres. Morin se trouvait dans cet état, quand il prit son billet pour La Rochelle par l’express de 8h 40 du soir. [...] » ( Contes de la Bécasse)