L'Autre
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Lecture : Juliette
Poésie
Durée : 2min 32 - (2,32 Mo)
« Viens, mon Georges. Ah ! Les fils de nos fils nous enchantent,
Ce sont de jeunes voix matinales qui chantent.
Ils sont dans nos logis lugubres le retour
Des roses, du printemps, de la vie et du jour !
Leur rire nous attire une larme aux paupières
Et de notre vieux seuil fait tressaillir les pierres ;
De la tombe entr'ouverte et des ans lourds et froids
Leur regard radieux dissipe les effrois :
Ils ramènent notre âme aux premières années ;
Ils font rouvrir en nous toutes nos fleurs fanées ;
Nous nous retrouvons doux, naïfs, heureux de rien ;
Le cœur serein s'emplit d'un vague aérien ;
En les voyant on croit se voir soi-même éclore ;
Oui, devenir aïeul, c'est rentrer dans l'aurore.
Le vieillard gai se mêle aux marmots triomphants.
Nous nous rapetissons dans les petits enfants.
Et, calmés, nous voyons s'envoler dans les branches
Notre âme sombre avec toutes ces âmes blanches. »
Écouter en ligne :
Comme c'est beau ! Merci à la lectrice qui a su m'émouvoir. Véronique
RépondreSupprimerChère Véronique ,
RépondreSupprimerC'est un grand plaisir pour moi de partager avec
vous ces poèmes .
Merci pour votre aimable commentaire
Juliette